Un bâtiment Art-Déco

Passionné d’art, le Dr Mohamed Tazi a fait le choix d’un bâtiment de caractère qu’il a souhaité préserver. Peu de modifications sont intervenues en dehors d’aménagements fonctionnels pour abriter des équipements de pointe parfois volumineux.

De sa propre initiative, le Dr Tazi a mené les démarches afin de faire classer le bâtiment sur la liste des monuments historiques.

Un bâtiment de caractère art-déco

Le bâtiment répond au style art déco caractéristique des constructions des années 1920-1930. Casablanca est alors un laboratoire d’architecture. La ville attire architectes et urbanistes du monde entier. Situé rue d’Alger, il est voisin du parc de la Ligue Arabe (Parc Lyautey à l’époque) qui borde la ville nouvelle dessinée par l’urbaniste Henri Prost.

Sur le plan architectural, la villa du Laboratoire Tazi allie grands volumes fonctionnels issus de l’architecture européenne classique et savoir-faire des arts traditionnels marocains. On y retrouve la ferronnerie marocaine classique aux motifs inspirés par l’Art Nouveau et l’Art Déco (porte, grilles des fenêtres, rampe de l’escalier…). La tuile vernissée, longtemps réservée, est également présente sur le toit et sur les auvents. À l’intérieur, de fines frises en stucs soulignent plafonds er reliefs. À l’étage, des papiers peints d’époque aux motifs fleuris évoquent un style incontestablement Art Déco.

Les sols sont habillés de granito, résidus de marbre aggloméré. Très répandue, cette technique transmise par les maçons italiens est alors souvent associée à des décors de mosaïques et façonnent aujourd’hui encore un grand nombre de sols casablancais.